Le président du Comité de Suivi du Plan d'Action de Réinstallation (CS-PAR), M. Cissé Moustapha, et M. Dogoua Michel, chef de la Cellule d’Exécution du Plan d'Action de Réinstallation (CE-PAR), ont co-animé un point presse pour dresser le bilan à mi-parcours de l’exécution du projet de construction de la ligne 1 du métro d’Abidjan, le vendredi 09 juin 2023, à la salle de conférence de la Cellule d'Exécution du PAR au Plateau. L'objectif était de présenter l'état d'avancement des travaux de libération de l’emprise et du processus d'indemnisation des impactés.
Selon M. Dogoua Michel, chef de la CE-PAR, ce sont au total 15023 personnes qui sont impactées par le projet. Sur ce nombre, 12527 sont passées aux négociations ; parmi elles 11174 ont signé leurs certificats de compensation. Et à ce jour, ce sont 9552 personnes qui ont été indemnisées, soit en espèces, soit par chèque ou trésor Money.
Pour ce qui est des négociations, M. Dogoua a indiqué qu’elles sont faites de façon individuelle et prennent en compte le traitement des éventuelles plaintes par un bureau unique dédié. « Ce mécanisme de gestion des plaintes se présente comme un cadre d’entente entre les impactés et le projet métro, a-t-il expliqué, sur les évaluations des biens et contentieux ». Ainsi, 4164 plaintes ont été enregistrées. De ce total, 3402 plaintes ont été résolues (soit 82%), 161 encours de traitement et 601 en attente. Mais, il faut savoir qu’à ce niveau 2496 personnes impactées restent injoignables.
Au chapitre de la libération des emprises ou l’opération de démolition, ce sont 4214 bâtis qui seront démolis du nord (3794) au sud (421), selon le chef de la CE-PAR du métro. Aujourd’hui, ce sont 4099 bâtis qui ont été démolis, soit 97? la libération de l’emprise.
Il y a sept (7) catégories de personnes impactées, notamment les propriétaires de bâtis (résidants ou non résidants), les hébergés gratuits, les locataires, propriétaires terriens, les commerçants, les propriétaires de cultures, les responsables des lieux de culte et les entreprises.
De son côté, M. Cissé Moustapha, président du Comité de suivi du Plan d’Action et de Réinstallation (CS-PAR), a souligné qu’il s’agit de la phase de libération précédant celle de la construction effective de la ligne1 du métro. Il a reconnu l’impact qu’à ce projet sur la vie des populations ivoiriennes et particulièrement celles d’Abidjan.
Les autorités du pays au plus haut niveau « ont mis en place le PAR, afin de minimiser les impacts et de garantir une indemnisation juste et équitable à tous les concernés », a-t-il ajouté. Il a poursuivi pour soutenir que les actions sur le terrain ont bénéficié de la collaboration des autorités locales et de toutes les parties prenantes, relativement aux facteurs sociaux, économiques et environnementaux. C’est pourquoi, il a exhorté les populations à s’inscrire résolument dans cette vison du gouvernement à désengorger la métropole abidjanaise.
« Aujourd’hui, grâce à l’engagement de toutes les équipes, je peux vous dire que nous avons franchi des jalons importants dans le processus d’indemnisation », a affirmé le président du CS-PAR, insistant sur le rôle prépondérant des ONG, mairies(impactées), les populations etc. Et de s’engager à travailler dans la transparence dans la prise en charge des 15023 impactées, tout au long de la mise en œuvre du projet.
Il faut rappeler que la ligne1 du métro d’Abidjan fait 37,4 km. Il est subdivisé en deux zones, d’une part la zone nord avec Anyama, Abobo, Adjamé, Attécoubé et Plateau, et d’autre part la zone sud avec Treichville, Marcory et Port-Bouët. Le métro d’Abidjan comprend deux voies, 18 stations, 28 ponts rails et routes, 36 quai, 1 pont viaduc sur la lagune Ébrié, etc. Le trafic attendu à terme est de 540 000 passagers par jour et 2000 emplois attendus.